Anneliese Michel, née le 21 septembre 1952 à Leiblfing, en Allemagne de l’Ouest (à l'époque où celle-ci était encore séparée en deux), et morte le 1er juillet 1976 à Klingenberg am Main, également en Allemagne de l’Ouest, est une jeune étudiante ouest-allemande catholique sur laquelle furent pratiqués 67 exorcismes sur une période de 10 mois et qui mourut au bout de huit années de maladie pour certains, de possession pour d'autres, après avoir notamment cessé de s'alimenter.[1]
Biographie[]
Anneliese Michel avant sa prétendue possession
Depuis sa naissance le 21 septembre 1952, Anneliese mena d'abord une vie tout à fait normale. Élevée dans une famille catholique, elle menait une vie pleine de piété.
En 1967, à l'âge de 15 ans, elle commence à être prise de violents tremblements incontrôlables. Des médecins ont dit qu'il s'agissait d'épilepsie. Anneliese fut envoyée dans un hôpital psychiatrique. Les médicaments qui lui furent prescrits afin de contrôler son épilepsie ne firent qu'empirer son état.
Elle vit des visages démoniaques qui lui grimaçaient lors de sa prière quotidienne. Et elle entendait aussi des voix. Anneliese en parla aux médecins, et ceux-ci ne savaient plus comment aider la jeune femme.
Début 1973, les parents d'Anneliese demandèrent à plusieurs prêtres d'exorciser leur fille, mais ils pensaient qu'il suffisait de continuer à lui donner des médicaments. Les parents virent donc leurs demandes refusées les unes après les autres. De plus, pour pratiquer un exorcisme, il fallait que la personne possédée réponde à des caractéristiques, que Anneliese ne remplissait pas :
- Anneliese ne parlait pas de langues qui lui étaient inconnues
- Elle ne connaissait pas de faits cachés ou des secrets bien gardés de la chrétienté
- Elle n'avait pas vu sa force être décuplée
En 1974, un prêtre l'examina et accepta qu'on pratique un exorcisme sur elle. L'état de la jeune femme empira et les crises devinrent de plus en plus violentes. Il arrivait qu'elle insulte les membres de sa famille et les batte ou même les morde.
Elle refusait de manger. Et elle bougeait tellement dans son lit qu'elle dormait à même le sol. On l'entendait toute la journée hurler, briser les crucifix ou détruire des peintures représentant Jésus.
En 1975, après avoir vérifié l'état de sa possession, l'archevêché autorisa un exorcisme sur Anneliese. Le curé de sa paroisse considérait qu'Anneliese était possédée par plusieurs démons dont il fallait la libérer. À partir de 1975, on pratiqua un ou deux exorcismes sur elle chaque semaine. Parfois, les crises étaient tellement fortes qu'il fallait plusieurs hommes pour la maîtriser si on ne l'enchaînait pas. Malgré cela, elle put reprendre un semblant de vie normale.
Cependant, les crises ne cessèrent pas : elle se trouvait paralysée et inconsciente de plus en plus souvent. Elle refusait complètement de manger. Quarante cassettes audio furent enregistrées lors des exorcismes afin d'en conserver des détails.
Anneliese Michel, quelques temps avant sa mort
Le dernier exorcisme eut lieu le 30 juin 1976. À ce stade, Anneliese souffrait d'une pneumonie. Elle avait le visage émacié et souffrait d'une grande fièvre. Elle mourut le lendemain à son domicile. Le rapport d'autopsie indique que sa mort est liée à une sévère malnutrition et à une déshydratation consécutives à sa privation de nourriture pendant la dernière année.
Les prêtres exorcistes firent écouter des enregistrements des différents exorcismes qu'ils avaient pratiqués, au cours desquels ils affirmaient pouvoir distinguer la voix de deux démons en train de se disputer.
Les enregistrements disponibles peuvent heurter la sensibilité des personnes les plus fragiles : en effet, ceux-ci sont en des compilations d'enregistrements oraux, accompagnés des photos de la jeune femme dans un état de délabrement physique.[1]
Culture[]
Il y eut plusieurs films s'inspirant de son histoire, le plus connu étant L'Exorcisme d'Emily Rose de 2005, mais il y eut également Requiem en 2006 et Anneliese: The Exorcist Tapes en 2011